C’est un véritable déferlement humain qu’il nous a été donné de voir ce Samedi 23 Octobre 2010 à Yopougon. Et pour cause, Laurent GBAGBO le candidat de la Côte d’Ivoire et pour la Côte d’Ivoire, tenait son premier meeting dans le District d’Abidjan, après un long périple qui l’a conduit dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Dans un stade « Jesse Jackson » plein à craquer, il a délivré son message d’espoir à un peuple résistant, épris de paix, assoiffé de liberté et de démocratie. En bon pédagogue, le Chef de l’Etat a articulé son intervention autour de quatre axes majeurs.
Le premier a porté sur la longue crise politique qu’a connue notre pays. Laurent GBAGBO a ainsi fait un rappel historique des différentes tentatives de coups d’Etat, afin de rafraîchir la mémoire de ses adversaires qui feignent d’avoir oublié leur forfaiture. A ce propos, il a déclaré : « Il y en a qui font comme s’il n’y a jamais eu la guerre. L’élection du 31 Octobre prochain doit permettre de tourner le dos aux coups d’Etat et à ses auteurs. » Puis dans un style incisif, il a expliqué aux uns et aux autres que lorsqu’on veut devenir Président de la République, on fait campagne, on explique son programme de gouvernement et son projet de société au peuple, qui décide en dernier ressort. Avant de conclure sur ce chapitre, Laurent GBAGBO a démontré avec preuves à l’appui, que ses adversaires sont un malheur pour la Côte d’Ivoire.
Le deuxième axe de son intervention a mis l’accent sur l’héritage politique. Pour le numéro 1 ivoirien, il est indécent que ses concurrents utilisent le nom du Président Houphouët-Boigny comme un fonds de commerce : « Il y en a qui disent : nous PDCI, on a fait ça. Mais toi, en tant qu’homme, en tant que dirigeant, tu as fais quoi ? Quel édifice, Bédié ou Ouattara ont-ils laissé à la Côte d’Ivoire ? ». A la suite de ces questions pertinentes qui n’ont pu trouver de réponse, le candidat de La Majorité Présidentielle a conseillé aux pseudo-houphouëtistes de laisser ‘’le vieux’’ reposer en paix. Avant d’indiquer les différents projets en cours sous son mandat notamment, l’Assemblée nationale, le Sénat, le Palais présidentiel, l’Autoroute du Nord, l’hôtel des Députés, le pont de Jacqueville, l’électricité dans les villages. Sans oublier les libertés individuelles et collectives acquises, la réforme de la police, du corps des magistrats et des diplomates.
Le plein-emploi, l’école gratuite et obligatoire, et l’Assurance maladie universelle ont constitué le dernier axe du message de Laurent GBAGBO. Concernant le premier point, il a expliqué que la seule bataille qui vaille aujourd’hui est celle de l’emploi pour les jeunes. Pour remporter ce combat, il compte d’une part mettre l’accent sur l’industrialisation de notre pays en installant dans les départements, des usines de transformation de cacao, de café, de coton, d’anacarde… Ces usines emploieront des jeunes ivoiriens en quête d’emploi et permettront de résorber le problème de chômage qui touche 4 millions de personnes. D’autre part, la création de la banque de l’emploi, destinée à prêter des fonds aux jeunes, aux femmes et aux retraités, à des taux d’intérêt extrêmement bas, sera un puissant outil de création d’emplois car les bénéficiaires pourront lancer des activités génératrices de revenus. Concernant l’école et la santé, Laurent GBAGBO s’est dit heureux que ses idées aient fait des émules, et ce, d’autant plus que les personnes qui y étaient opposées hier, en parlant de projet utopiques, les reprennent aujourd’hui à leur compte, à travers les concepts d’Assurance maladie sectorielle et d’école pour tous.
Pour finir, le Candidat de la Côte d’Ivoire et pour la Côte d’Ivoire a invité les Ivoiriens à retirer leur carte nationale d’identité et leur carte d’électeur afin « de fermer une bonne fois pour toutes, la bouche aux menteurs qui vont dire en France et aux Etats-Unis que le peuple les attends. »