Mettre fin aux effets de la guerre par les élections
C’est la quatrième fois que je viens ici, mais c’est la première fois que je viens en tant que président. Je suis venu vous annoncer que la guerre est finie. Elle est totalement finie, prenez courage et sachez désormais que la paix est là, mais les effets de la guerre n’ont pas totalement disparu. Il y a des barrages par-ci et par-là, et des petites tracasseries. Nous voulons mettre fin à tout cela, c’est pourquoi le 31 octobre 2010, nous allons aux élections pour donner le pouvoir, la légitimité à celui ou celle qui sera élu afin qu’il mette fin aux conséquences de cette guerre, aux effets de la guerre. Je vous invite à aller massivement aux élections.
Les élections vont profiter aux zones CNO Les élections représentent tout ce qu’il faut faire pour que Kounahiri soit une ville, un vrai département. On ne peut pas le faire dans la pagaille. C’est donc à vous que les élections vont profiter. C’est pourquoi dès le matin, vous devez aller devant les bureaux de vote pour donner la légitimité au président élu, afin de lui permettre de régler tous les problèmes que vous avez connus du fait de la guerre. Quand on dit que la guerre est finie, cela profite certes à toute la Côte d’Ivoire, mais plus encore aux zones CNO qui ont connu la guerre. Que les religieux fassent des prières pour que les élections se passent tranquillement, se passent bien afin que nous allions vers notre développement.
Kounahiri est un département particulier. Il y a les Wan, les Sia, les Mona (que beaucoup d’ivoiriens ne connaissent pas bien) et les gouro. Un sort misérable est réservé à cette partie de la Côte d’Ivoire. On ne connait pas la vraie limite entre Béoumi et Konahiri, on se sait pas non plus qui est qui et qui fait quoi. C’est pour toutes ces raisons que j’ai érigé Kounahiri en département, afin que ces peuples aient leur propre identité. J’ai voulu organiser à l’époque un séminaire sur ces peuples, mais on n’a pas eu le temps. Ce n’est pas parce que les peuple Wan, Sia et Mona sont minoritaires, qu’ils n’ont pas de cadres compétents. La petite taille d’un peuple ne fait pas son infériorité. Mon maître Memel Fôté, (parce que j’en ai eu qu’un seul) quand il a voulu se marier, a traversé toute la Côte d’Ivoire pour venir choisir une Wan.
La destruction du pont entre Béoumi et Kounahiri est une erreur
La reconstruction du pont entre Béoumi et Konahiri est un impératif national. Ceux qui ont fait sauter ce pont, ont fait une mauvaise analyse, une erreur. On fait un barrage, l’eau ne monte pas et on fait sauter le pont. Nous allons reconstruire ce pont.
Travailler pour obtenir le développement
L’autre jour à Bondoukou, l’on m’a apporté un seau d’eau pour que je puisse me laver. C’est vous dire que toutes les classes sociales en Côte d’Ivoire rencontrent des problèmes, même le Chef de l’Etat. C’est pourquoi, il faut travailler. Vous avez un maire, un président de conseil général, ils doivent se battre pour vous amener le développement.
Gbagbo dans le zanzan |
S’enrichir avec le vivrier
Quand quelqu’un a de la valeur, on le voit, on le nomme, il est promu. Tous ceux qui ont de la valeur seront promus et nommés. Le travail ne fait que commencer. Vous avez un département, mais ce n’est que le début du travail. Je vous invite à cultiver du riz, de la tomate, du piment… le travail est la richesse de la Côte d’Ivoire. Avec le vivrier, tu peux être aussi riche que celui qui fait le café ou le cacao. C’est le travail qui va consolider la paix en Côte d’Ivoire. Quand tu es un chômeur chronique et que tu dors dans les salons des gens, c’est toi qu’on vient trouver pour te remettre un peu d’argent, des fusils pour aller attaquer les gens, la Côte d’Ivoire. Tu deviens bandit, rebelle. J’exhorte les filles au travail. Votre première richesse, c’est votre mari. L’époque où on disait de la femme qu’elle aura un mari pour sa beauté, est révolue. Battez-vous, travaillez, enrichissez-vous pour que la Côte d’Ivoire soit riche aussi.
source: www.laurentgbagbo-presdident.com