Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo est en visite dans le centre de la Côte d’Ivoire depuis hier jeudi. Il a animé deux meetings dans les départements de Sakassou et Botro.
Le candidat de La Majorité Présidentielle (Lmp) a annoncé au peuple « Oualèbo » de Sakassou, la fin de la guerre. « Chers amis, la guerre est finie, le 31 octobre nous allons définitivement sceller la paix mais la paix ne sera pas totale en Côte d’Ivoire. C’est après le 31 octobre que les problèmes de sécurité seront totalement réglés » a expliqué Laurent Gbagbo. Malgré les assurances du chef de l’Etat, les populations sont restées sceptiques puisqu’elles ont tout de même posé le problème des barrages qui sont toujours présents dans leur localité. A cette requête, le Président a répondu aux populations Baoulé qu’ « il reste 30 jours pour sceller définitivement la paix pour que les barrages disparaissent définitivement. Pour que nous puissions circuler tranquillement. Pour que Sakassou puisse renaître de ses cendres. Oui ! Dans 30 jours, nous allons faire ce devoir qui est un devoir de citoyen pour mettre fin au règne du fusil ».
Laurent Gbagbo a expliqué au peuple « baoulé », le bien fondé de ce scrutin car , c’est à seul prix que les Ivoiriens pourront retrouver le « bonheur ». « Nous avons ramené la paix, il faut maintenant donner une légitimité à un chef d’Etat pour parachever la paix. Choisissez la vie plutôt que la mort, l’espoir plutôt que le désespoir. Ce pays qu’on m’a confié ne va pas tomber tant que je suis là. Tirons ensemble les conséquences de la guerre et marchons vers la vie » a-t-il poursuivi.
A Sakassou comme à Botro, Laurent Gbagbo a parlé de paix et de travail. Il a aussi répondu favorablement aux doléances des peuples baoulé qu'il a visités hier. Au nom des populations de Botro, Konan Ahoutou, a demandé au chef de l'Etat « 5000 table-bancs pour l'école primaire ». Laurent Gbagbo les a orientés vers la haute autorité nationale de développement chargée du ressort territorial 1 dirigée par Christine Konan. Mais pour ce qui est de la construction d'un collège dans la sous-préfecture de Languibonou, l'octroi d'une inspection de l'enseignement primaire à Botro, et de trois ambulances, il a répondu « oui ». Le chef de l'Etat a également promis d'augmenter dans une semaine, le fonds de la micro-finance des femmes de Botro, et de leur octroyer un camion de 10 tonnes pour leur permettre d'évacuer leurs récoltes. « Nous savons cultiver le cacao et le café maintenant. Nous savons faire le palmier à huile, nous savons faire l'hévéa. Maintenant, faisons le pari des cultures vivrières. Enrichissez-vous en faisant du vivrier », a-t-il appelé dans les deux localités qu'il a visitées, promettant un commissariat à Diabo et une brigade de gendarmerie à Languibonou.
Ce vendredi 1er octobre 2010, il se rendra à Vavoua et à Kounahiri, dans le centre-ouest.